jeudi 2 septembre 2010

Lettre d'Ulysse à Pénélope

Je profite d'une escale sur une île que je commence à explorer pour te donner quelques nouvelles. Jusque-là, notre voyage se passe bien hormis quelques bagarres qui maintiennent les hommes en forme.

Les vents nous ont emportés chez des drôles d'individus : les Lotophages, Ces gens-là font pousser d'étranges fruits ronds qu'ils numérotent et mettent ensuite dans une boule où ils sont mélangés puis tirés au sort. Le public essaie de deviner la combinaison gagnante et très peu y arrivent, mais tous en rêvent car ça peut rapporter gros. J'ai moi-même essayé de jouer mais je n'ai gagné qu'une poignée de figues que j'ai mises à sécher sur le bateau.

Mes marins ont pris goût à cette pratique et j'ai toutes les peines du monde à les ramener à bord. Je crois que je vais sévir, d'ailleurs, ma secrétaire, Madame Edwige note absolument tous les faits et gestes de chacun. N''en sois pas jalouse, je ne suis pas sûr de pouvoir la garder, personne ne l'aime.

Le prince de l'île attend un grand pope et on craint des remous dans la population. Certains voudraient bien savoir qui va payer son hébergement. On nous a chargés de sa protection et je regrette bien de ne pas pouvoir lui mettre Achille sur les talons.
Ce qui me rassure un peu, c'est que l'équipe locale de ballopode a enfin gagné contre des Byzantins et cela suffira peut-être à calmer les esprits. Toutefois, je ne pense pas qu'ils feraient merveille à Olympie.

Je pense que nous ne resterons plus très longtemps car ici, il faut être très riche pour vivre bien. Les oboles passent du maître à l'esclave qui paie des taxes à l''état qui donne des subventions et dédommagements aux maîtres et quelques fois, les anciens maîtres deviennent des esclaves puis, ils touchent un énorme dédommagement pour redevenir des maîtres (enfin, je crois, c'est un peu confus).

De plus, ici, les Ajax ne font que des travaux d'entretien sans savoir où ça les mène hélas !

Je vais maintenant terminer ma lettre. Je ne sais pas quand elle te parviendra car je vais la remettre à un chanteur vagabond qui rentre chez nous. Il a une gueule de métèque et n'est pas très dynamique, Pas de danger qu'il attaque Ithaque.

J'espère que tes travaux d'aiguille avancent et que notre fils grandit en taille et en sagesse.

Merci de ta patience car l'attente risque d'être encore longue : je pense qu'il te faudra compter plus loin que Troie pour voir mon retour.

Ulysse

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