jeudi 17 janvier 2008

La vie en rose








J'avais envie de parler de Marion Cotillard, de "La vie en rose" que je n'ai pas vu, et, pour cela, je suis allée directement sur un site consacré à Edith Piaf. J'ai été drôlement surprise... A l'ouverture de la page d'accueil, il y avait une très belle photo noir et blanc de la môme et puis, pop, pop, pop, trois fenêtres se sont ouvertes une à une. La première pour la Camif : soldes, c'est parti pour des réductions de folie ! J'ai aussitôt pensé aux blouses blanches, la chanson qui parlait d'un hôpital psychiatrique... La deuxième parlait justement de la deuxième démarque de la redoutable Redoute qui évoquerait plutôt mon légionnaire. Au troisième "pop", il était l'heure et j'ai cru entendre "les trois cloches"... Ma visite s'est arrêtée là et j'ai réfléchi.

Quand on crée un site ou même un simple blog, on peut gagner de l'argent si on accepte de laisser les publicitaires envahir un peu l'espace. Cependant, un minimum de pertinence ne serait pas trop mal venu. Le site dédié à Piaf pourrait, par exemple, vanter les mérites d'aliments pour les oiseaux. Sur fond musical adapté, une vidéo d'homme à la moto pourrait défiler, sans oublier Aigle sur le dos... L'office de tourisme de Paris aurait tout naturellement un lien vers Paname et météo France avec le ciel de Paris.

Allons un peu plus loin, imaginons, quand j'aurai retrouvé mon temps perdu, peut-être m'essaierai-je à créer des sites littéraires (j'ai dit : peut-être). Je n'envisagerai quand même pas un site consacré à Marcel Proust sans le parrainage d'un célèbre fabriquant de madeleines de Commercy, d'un importateur de thé et éventuellement un institut de sondages prolifique en questionnaires...

Le site de Saint-Exupéry pourrait être enjolivé par des réclames pour Chronopost, des pétitions pour des associations de protection des chauves-souris, des chouettes et de tout ce qui vole de nuit, et bien sûr d'un éleveur de moutons. Beaudelaire se verrait agrémenté d'un lien vers interflora, vers des producteurs de plantes permettant d'accéder aux paradis artificiels ou un producteur d'alcools...

Rabelais nous conduirait tout droit chez plusieurs traiteurs de luxe ou vers la restauration industrielle, Montaigne et ses essais vers un rugby-club, Pascal vers des Paris stupides sur les chevaux, La Fontaine et Boileau pourraient être associés à une marque d'eau minérale, Voltaire représenterait un marchand de fauteuils, Lamartine l'office de tourisme du lac du Bourget, Rousseau l'équipement pour promeneurs solitaires ou pas. La liste ne prétend pas être exhaustive, si vous avez des idées, elles seront les bien venues.

En attendant, je n'ai pas parlé de Marion Cotillard, qui a tracé sa route grâce à Taxi, très peu de Piaf et j'ai peut-être perdu mon temps, donc de l'argent, parce que, pendant que j'écrivais, je n'ai contacté aucun publicitaire et mon blog n'est toujours pas sponsorisé par une célèbre marque de yaourts.

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