Crayon magique

Cette semaine, il y a trop de choses à commenter dans l'actualité avec une impression de déjà vu.
Les chiffres du chômage : bonne nouvelle ! En effet, le nombre de sans emploi est revenu à ce qu'il était en 2002. Nous en sommes tous ravis, c'est du bon boulot ! Cinq ans d'efforts sans relâche... Il paraît que c'est dans le bâtiment qu'on embauche le plus : on n'a jamais construit autant de logements... Il n'y a jamais eu autant de gens qui dorment dans la rue... Et puis, cette campagne qui ne verdoie pas m'ennuie à la longue.

Je préfère donc vous parler de mon crayon magique, une acquisition toute récente qui m'occupe dès que j'ai un moment de libre. C'est un outil merveilleux, presque humain puisqu'il est doté d'un oeil, d'une mémoire et qu'il se fatigue tout comme nous : en effet, de temps en temps, il a besoin de recharger ses batteries. Je le pose alors dans son berceau, je lui chante une petite chanson (ça fait ding ! Dong !) et j'attends qu'il récupère. Notez bien que jusque-là, je ne l'ai pas encore épuisé : je n'ai pas osé lui imposer 50 pages d'un coup... Je devrais peut-être vous en dire un peu plus sur cette petite merveille. C'est un outil exceptionnel. Pour moi qui suis nulle en technologie, c'est de la magie : j'écris sur mon cahier magique (ça va avec), quand je suis au fond de mon sac d'idées je place mon stylo sur son support et là, j'en suis "baba" à chaque fois, il vide sa mémoire dans l'ordinateur. Mais ce n'est pas tout ! Quand tout va bien, je trouve mes notes là où je veux qu'elles aillent : dans le traitement de texte, dans la messagerie ou encore sous forme de post-it à l'écran.

En plus, je peux passer de mon écriture cursive à du script ou toute autre police, je peux corriger, modifier ce qui me défrise... Etc. Vous comprenez tous que maintenant, il me suffit d'avoir un bloc et mon stylo pour préparer n'importe quel document, y-compris celui que je suis entrain de vous écrire... Sauf que...

Tout n'a pas été rose au départ. Il m'a fallu du temps pour comprendre son fonctionnement. J'avais beau lui frotter la tête sur le papier, lui donner de belles choses à écrire, les jolies citations qu'on utilise pour étrenner son nouveau stylo quand on a marqué son nom et son adresse, il écrivait bleu, un joli bleu, mais il oubliait la destination de mes pensées philosophiques.
Je suis passée de "L'art nous protège de la vérité qui tue." (Nieztche) à "Même les paranoïaques ont des ennemis" (A. Einstein) pour finir par des grossièretés qui sont de moi et que je ne retranscrirai pas ici. J'avais parcouru les différents stades de l'attention soutenue pour un nouveau matériel à l'agacement total que procure le sentiment d'impuissance face à l'électronique toute puissante de notre ère.

Ce crayon est certes intelligent, mais il ne sait pas lire bien qu'il reconnaisse les lettres. De plus, ce n'est pas la peine de lui parler, même avec douceur, il n'a pas de mémoire auditive. D'ailleurs, c'est logique, il n'a pas d'oreille. Son seul organe sensoriel, c'est son œil (mon œil !), et un cerveau somme toute assez rikiki puisqu'il se souvient de 50 pages maximum. En revanche, il n'oublie pas le moindre détail : il se rappelle tous les détours qu'il a faits et même les petites boucles qu'on rajoute des fois sans trop savoir pourquoi.

Après quelques mouvements de mauvaise humeur, j'ai relu l'aide (sommaire) que m'apportait le mode d'emploi et j'ai compris qu'il fallait combiner celui du stylo et celui du cahier.

En plus, j'avais oublié de tracer la marge "intelligente" et ça fichait tout en l'air. Hé oui ! Il y a des marges intelligentes ! Tout leur bénéfice est pour vous puisqu'elles permettent de délimiter vos notes. Ha ! On est loin des notes stupides des profs, dans la marge crétine de nos devoirs !

Par exemple, toute la première partie de ma chronique était un essai. J'avais Tenté la page entière. Pour écrire un mail, jusque là, tout se passait assez bien : le texte était reproduit sur un nouveau message, le seul souci était l'adresse du destinataire qui n'apparaissait jamais correctement. Et bien, après la transaction crayon / Pc, l'adresse était bonne ! Le mauvais côté, c'est que le message (1 page A4) était devenu une "image introuvable"... Pas grave, j'ai tout retapé... En plus, c'était de ma faute, j'avais voulu voir comment on changeait la cartouche et je l'avais mal remise.

Sans vouloir reparler de la campagne électorale, ce stylo me fait rêver. Imaginez que nos candidats aient une mémoire aussi fidèle que lui. Ils n'oublieraient rien de ce qu'ils ont promis, sauf si on remet mal leur cartouche, auquel cas le message "promesses introuvables " s'afficherait.

Bon, je vais vous envoyer ce message un peu plus tôt que d'habitude, parce que je crois que ce soir, entre 19 heures 55 et 20 heures, tout le monde sera dans le noir. Tout le monde sauf les quelques fumeurs irréductibles qui auront un lumignon rouge pour s'éclairer dans la rue noire. Moi, j'ai écrasé ma dernière cigarette il y a un mois déjà, histoire de m'entraîner, mais j'aurai les deux "verts" luisants de Fidèle pour me donner de la lumière. Oui, j'ai décédé de l'appeler Fidèle (non, pas Fidel). Je vous donne juste un petit conseil : décalez vos cinq minutes dans le noir, pour éviter de rallumer tous en même temps... Et maintenant, je tente de transformer mon essai... Suspens...

Wouahou !!!!!!!!!!!!!!!
Génial !!!!!!!! A peine deux fautes à corriger.... Ça c'est de la magie : texte fidèle et bonne adresse !!!