jeudi 31 janvier 2008

Chapeau Tonton !










L'avenir n'étant pas réjouissant, il serait raisonnable d'envisager, en cette période de faible pouvoir d'achat et de soldes, de brader tout ce qui ne sert à rien. Il y avait, ces jours-ci, un grand vide-grenier à l'hôtel Drouot. Pour prouver que la célébrité ne vous met pas à l'abri du besoin, une famille illustre vendait les effets personnels du défunt patriarche. Lui qui, avant d'être élu, aurait donné sa chemise, voilà que sa veuve les vendait ! Il est vrai que de son vivant, il s'était fait tailler tellement de costumes qu'il y avait de quoi faire. Il paraît que certains ont trouvé chaussure à leur pied, d'autres se feront remonter les bretelles en annonçant le prix de leur petites emplettes à Bobonne, surtout si c'est elle qui porte la culotte.
Ne plaisantons pas, la garde-robe de François n'était pas vraiment soldée... Certaines mises à prix étaient même culottées. Mais les fans étaient là pour enchérir et même surenchérir. Ils ont tout vendu, je crois, des pantoufles à la robe de chambre. Les chaussettes et les caleçons, je ne sais pas, mais je suis sûre qu'ils auraient trouvé acquéreur. En plus, ça aurait fait des petits trucs pas cher... Imaginez-vous avec les chaussettes de François aux pieds, vous vous sentiriez tout de suite plus à l'aise dans vos baskets. Parce que ce sont des chaussettes extraordinaires. D'ailleurs, tout était exceptionnel : même les pantoufles qui ont été mises à prix 150 €. Des Charentaises à ce prix-là, on doit les enfiler avec délice ! (un peu scabreux, celui-là !)
Il y a des gens qui s'imaginent qu'il suffit d'être riche ou important pour être élégant, mais c'est faux ! La preuve, il n'y a qu'à regarder la reine d'Angleterre. Non, savoir choisir ses vêtements, ça ne s'apprend pas du jour au lendemain : c'est l'affaire d'une vie entière.
Enfant, François avait, comme tout le monde, usé ses fonds de culotte sur les bancs de l'école (faisaient-elles partie du lot ?). Puis il fut un homme de robe (avec hermine paraît-il). De son passé d'avocat on ne sait pas grand chose, mais certains de ses clients ont peut-être fini avec un habit en sapin, petit format puisque chez nous on n'offrait plus de cravates de chanvre depuis belle lurette. Bien qu'il ait participé à son gouvernement, il ne s'est jamais vêtu de Vichy, qui lui serait peut-être allé comme un gant. On pense qu'il a plusieurs fois retourné sa veste et il en a ramassé aussi quelques unes qui s'ajoutaient donc au stock. Quoiqu'on en dise, même habillé pour l'hiver par ses opposants, Tonton a toujours été d'une élégance rare, au niveau vestimentaire bien entendu : il recevait ses invités de marque sur son trente et un et en grande(s) pompe(s) (avant qu'elles ne soient funèbres). Ce n'est pas lui qui se serait habillé d'un long manteau d'église... Avouez qu'il y a de quoi rire sous cape...
Quant au feutre noir, qui donnait à Tonton une allure de parrain, c'est le PS qui l'a acheté, presque 8000€, sur ordre de l'autre François, les autres amateurs n'ont eu qu'à aller se rhabiller. Le parti peut maintenant se permettre de porter le chapeau, d'endosser le pardessus et surtout de se voiler la face avec l'écharpe rouge, bien que la France soit un pays laïque où le voile est interdit dans tous les lieux publics (non, je me trompe, c'est la clope).
Je sais, je n'ai pas parlé de "Bouton", trop de pression peut-être...

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