Le temps s'est rafraîchi ! Voilà une entrée en matière originale au moment où tout le monde parle du réchauffement climatique ! Mais que voulez-vous, c'est toujours difficile d'attendre la douceur du printemps, de regarder les salades dans le jardin, de guetter les moindres pousses de radis tout en se demandant si on ne s'est pas trompé de lune pour les planter... Lune descendante ou lune montante ?
Et puis, le week-end de Pâques approche à grands pas et il me rend chaque année un peu nostalgique. J'ai des souvenirs qui remontent à la surface... Rueil, la sortie de la messe (je ne vous la raconte pas), le tour de manège offert par Mémé : avec un peu de chance, j'attrapais le pompon et je gagnais un tour gratuit.
En rentrant à la maison, nous nous arrêtions à la pâtisserie Nierrat pour acheter les gâteaux dominicaux. Moi, je ne rentrais pas dans la boutique, de toute façon, je voulais une tartelette et je restais dehors pour regarder la vitrine : il y avait de vrais poussins de toutes les couleurs dans un décor bien campagnard avec paille, cabane, etc... On n'en voit plus des comme ça, et j'aurais pu rester des heures à les observer.
Arrivée aux Souffrettes, la recherche des chocolats dans le jardin... Papa s'évertuait à les cacher le mieux possible, nous obligeant à regarder partout et surtout à lever la tête pour découvrir la cloche inaccessible dans le prunier, la poule accrochée en haut du grillage... Mes grandes soeurs m'assistaient volontiers dans cette tâche ardue et quelques fois sportive : il était nécessaire de grimper pour gagner les précieuses friandises qu'on allait faire durer le plus longtemps possible.
Un peu plus tard, parrain et Tata Jeannette venaient déjeuner et ils apportaient encore une merveille chocolatée : une cloche pour Jacqueline, une poule pour Martine et un poisson pour moi. Nous pouvions comparer nos trésors, dénouer le gros noeud rose, les ouvrir, et, Oh, surprise, découvrir qu'il y avait des bébés à l'intérieur (notre éducation sexuelle était très rudimentaire, nous avons appris sur le tas). Trouver des petits poissons dans une poule ou des bébés lapins dans un poisson ne nous surprenait pas. De toute façon, ce que je préférais, c'était les oeufs à la liqueur, ceux qu'on ne trouve plus dans les livraisons que font les cloches d'aujourd'hui...
Le temps a passé, et un jour, j'ai caché les oeufs pour mes filles : je me suis alors aperçue que c'était plus drôle que de les chercher. Trouver les endroits stratégiques où elles n'iraient pas tout de suite, en placer un bien en vue pour appâter, réfléchir à la cachette qui nécessitera de l'aide, parce que le plaisir, c'est aussi ça... Et puis les appeler dans le jardin, guetter leur expression de surprise, leurs yeux qui pétillaient quand elles trouvaient un sachet suspendu à une branche...
Maintenant, elles sont trop grandes pour jouer à ça, elles ont changé de jeux, mais un jour peut-être qu'elles aussi cacheront des poules pour leurs petits... D'ailleurs, je crois que J'ai oublié de vous dire : Stéphanie couve un poussin...
J'ai un peu laissé tomber l'actualité déprimante de la campagne électorale, je préfère nettement la campagne champêtre, mais il y a cette semaine quelques perles difficiles à laisser passer. Déjà la grève chez Clear Channel, responsable de l'affichage m'a fait penser que "l'habillage" des mairies ne serait pas, cette année, assuré par Channel et que, de ce fait, il aurait moins d'"Allure".
En revanche, les soutiens people aux candidats continuent de pleuvoir : après le réfugié politique de Gstaad, un admirateur Tapie dans l'ombre vient d'en sortir, salut Bernard.
Histoire de rester dans l'objectivité des journalistes, je me dois d'ajouter que Yannick Noah votera pour Ségolène et si elle est élue, j'espère qu'elle adoptera sa Marseillaise à lui ou celle de Charlélie Couture : ras le bol de l'étendard sanglant, des féroces soldats qui égorgent, des armes, des bataillons et du sang impur qui abreuverait nos sillons. Tout ça est un peu violent et plus tellement d'actualité...
J'oubliais les agences de voyage anglaises que je vous recommande si vous souhaitez faire du tourisme en Iran : séjour très bon marché, il suffit d'aller nager dans les eaux territoriales iraniennes ou à proximité, on vous récupère vous êtes logés, nourris, bien traités et vous aurez juste à cirer un peu les pompes du président en repartant (il est très fort ce fou)...
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