Les vacances sont finies et je le regrette bien même si je vous ai laissé tomber pendant deux semaines. Nous sommes partis voir les chevaux camarguais aux Saintes Maries de la mer. Cinq jours seulement, bien que notre chargement laisse penser plus... Un grand coffre bien plein, la banquette arrière ne permettant plus de prendre un auto-stoppeur et la remorque supportant un canoë et nos deux vélos : quand on est sportif, les accessoires prennent de la place : les deux paniers de mon vélo (ça fait pas viril... Mais c'est bien pratique), les roues du canoë, un minimum d'équipement équestre (bombe, guêtres et boots) Camargue oblige, l'ordinateur pour emmagasiner les photos de nos exploits, des vestes légères, des coupe-vent et des polaires parce qu'on ne sait jamais et plein d'autres trucs pour la même raison...
Nous avons commencé par essayer la selle du vélo, celle qui fait mal aux fesses sur des pistes et des chemins irréguliers pour faire le tour du Vaccarès. Merveilleuse promenade, un peu longue pour un premier jour (66 km !!!). J'avais fait une confiance aveugle au guide, je n'ai pas été déçue... Mais voir les flamants roses, les aigrettes, les hérons cendrés ou garde-boeufs, les chevaliers, les sternes et les avocettes sans oublier les taureaux noirs et les chevaux blancs, ça se mérite... Heureusement, après une bonne douche, il y avait l'apéro sur le bord de mer des huîtres ou des crevettes et un ballon de blanc (ça se mérite aussi !).
Le lendemain, celle que la selle blessait encore un peu (moi), décida qu'on pourrait voir s’il était possible d'essayer une autre selle : celle du cheval. Pour cela, il fallait reprendre nos bicyclettes car l'adresse indiquée par le patron de l'hôtel était quand même à quelques kilomètres et nous avions, d'un commun accord, décidé de ne plus toucher à la voiture. Malheureusement, à la "Fadaise", les chevaux étaient partis en randonnée avec bivouac et ne devaient rentrer que dans la soirée... Retour à l'entrée du village, "la Grenouillère" vous propose des balades d’une ou deux heures. Prenons deux heures, une durée qui permet sûrement de se retrouver entre cavaliers, donc, de pratiquer des allures différentes, de profiter du paysage et de rêver un peu...
Mais en attendant, allons visiter l'église fortifiée du XIIème siècle, elle est simple et belle et je vous la recommande avec, pour 2€, la visite du toit qu'il ne faut surtout pas rater (photo jointe). D'abord, à cause de l'escalier en colimaçon très étroit aux marches hautes qui vous fait faire un peu d'exercice, ensuite parce que le paysage sur la plaine saline, la mer, les toits du village vous émerveillera et enfin, parce que c'est le seul toit où l'on peut grimper jusqu'au faîte et même s'y mette à califourchon sans la moindre interdiction, pancarte menaçante, grillage de protection etc. Vous êtes sous votre propre responsabilité ainsi que vos enfants... Si vous en avez... Bref, un lieu bien agréable comme il n'en existe presque plus...
Le musée Baroncelli est fermé comme tous les musées nationaux le mardi, puis que c'est ainsi nous reviendrons mercredi...
Après une légère collation, retour à l'hôtel pour changer de tenue alors que Jacques, qui a le mal de selle, préfère accrocher le canoë derrière son vélo pour aller l'essayer à la mer. Quant à moi, qui ai le mal de mer, je vais à la "Grenouillère" voir "Crin blanc" et ses copains... L'attente est un peu longue, nous sommes huit dont six ne sont jamais montés à cheval, dont trois ont très peur, dont une mamie ferait bien du tricot en attendant son mari et son petit-fils... Bref, je suis tombée dans une usine à promenade, je ferme la marche et je n'entendrai rien des explications... En fait, il n'y aura comme commentaires que des recommandations d'ordre technique concernant l'art de ne pas laisser les chevaux brouter. Vu de la fin de la file, c'est un ballet amusant qui va de la touffe de salicorne de droite à celle de gauche avec croisements comiques au milieu du chemin...
Mercredi, allons à Méjanes dans le domaine Paul Ricard, prendre le petit train qui fait un tour dans la Sansouiro et nous permet de voir encore des oiseaux et des ragondins, des paysages sauvages et des iris d'eau.
Jeudi, un peu de vélo, un peu de canot, un peu de chevaux... Une vraie balade sur un vrai cheval camarguais avec un vrai guide de tourisme équestre qui explique tout sur la faune, la flore et les traditions, du trot, du galop, un passage dans l'eau des marais, bref, de l'artisanat de la balade et un grand plaisir...
Voilà donc des vacances en selle, celle du vélo ou celle du cheval dans le pays du sel. Nous y avons vu des selliers et des selleries ainsi que des celliers mais pas de céleri, seulement du sel et du riz.
Sur ce, je vous souhaite à tous un bon dimanche, profitez de votre journée avant vingt heures, parce que les résultats des sélections vont sûrement faire aller à la selle la moitié des Français (qu'en termes élégants ces choses-là sont dites)...
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