On y arrive, c'est bientôt

De toute façon, le Père-Noël a pris le relais du petit Jésus, et on fête Noël aussi bien chez les Juifs que chez les Musulmans. Je crois même que le marketing a pris le relais du père Noël.
En arpentant les magasins, j'ai pu admirer tout ce qu'on pouvait offrir. Et bien, je ne vous surprendrai sûrement pas en vous disant qu'on peut faire cadeau de n'importe quoi, y-compris les accessoires ménagers les plus invraisemblables. J'ai été franchement surprise par les nouveautés sorties pour l'occasion : de la machine à pain (très encombrante) à la fabrique de barbe à papa (rose évidemment) en passant par la fontaine à chocolat (impressionnante), honnêtement, si on a tout, il faut une cuisine d'au moins 50 mètres carrés.
Bien entendu, la Play station, la console DS, toute la gamme de jeux Nintendo et Sony sont à l'honneur pour les jeunes, mais je crois que "les grands" ne s"excluent pas du cercle des toqués de la manette...
Côté vêtements, on donne plutôt dans la marque, généralement sportive, agrémentée d'un logo brodé. Tous ces merveilleux tee-shirts, sweat-shirts et autres joggings atteignent des sommets côté prix, compte tenu de leur coût de fabrication.
A ce propos, je vous explique le système "Nike" (vous savez sûrement comment ça se dit en grec). Nike dont le logo est l'aile de la victoire de Samothrace, et que tout le monde appelle vulgairement une virgule, a un principe très simple : on ne produit rien, on ne fabrique rien, on soutraite au meilleur prix, de préférence sur les marchés asiatiques où la main d'oeuvre est extrêmement bon marché et excessivement jeune (entre 7 et 17 ans).
Je vous sens agacé : "vous achetez plutôt Adidas (ah !dis donc!) ou reebock (plutôt riz bok), je vous rassure, c'est pareil : Adidas fait fabriquer ses ballons de foot au Pakistan par des gamins qui ne jouent même pas avec des boîtes de conserves, reebock idem... Et les consoles, les gamins qui les montent se demandent peut-être à quoi ça sert...
De toute façon, qu'on achète n'importe quoi, c'est pareil (la mondialisation, c'est aussi ça), alors disons-nous qu'en jouant, nous permettons à un petit Pakistanais, Cambodgien ou Laosien de s'épanouir dans le travail et de manger à sa faim...
Je vous rassure, j'ai l'air, comme ça de donner des leçons de morale, mais je fais comme vous tous, je cherche des cadeaux pour essayer de faire plaisir à mes proches. Lundi, donc, je déambulais dans une grande surface remplie de cadeaux potentiels, cherchant l'objet qui pourrait combler l'une de mes filles. Une vendeuse était déjà venue me demander si j'avais besoin de renseignements. Physiquement, je la situerais entre Arlette Laguiller et Marie-George Buffet, mais coiffée comme Amanda Lear (vous voyez ?). Je lui avais poliment répondu : "non, je regarde, je ne sais pas ce que je veux..." Elle ne me lâchait plus du regard. Je me demande encore pourquoi. Avait-elle peur que je parte avec une machine encombrante et lourde ou craignait-elle de louper une vente ? La question restera posée... Lassée de cet espionnage, j'ai changé de rayon. J'en ai changé plusieurs fois, parce que j'avais l'impression d'être dans une ruche et de me faire piquer à chaque fois que je posais les yeux sur un objet. Je me suis réfugiée dans un coin tranquille plein de trucs inutiles. C'est là que j'ai trouvé un vrai cadeau pour ma fille. Un vrai cadeau, c'est quelque chose qui ne sert pas forcément à grand-chose mais qui peut faire plaisir.
A ce moment-là, plus personne. J'ai sillonné le magasin pour croiser enfin trois vendeuses occupées à préparer leur réveillon. J'ai attendu qu'elles aient fini leurs échanges culinaires (je ne travaillais pas, moi, donc, j'avais le temps). Enfin, une jeune femme dynamique a pris ma commande en compte, m'a donné un post-it avec une référence, a pianoté sur son clavier sans musique et m'a expédiée à la caisse. Ça se passe comme ça maintenant : on paie et après, on va retirer ses achats à un comptoir où il n'y a personne. Ou plutôt, si, il y a une personne qui n'a que deux bras et c'est bien dommage quand il y a du monde. Donc, je résume : vous attendez pour avoir une vendeuse, vous attendez à la caisse, vous attendez pour retirer les marchandises et après, deux jeunes filles habillées en cadeaux de Noël vous proposent d'emballer vos paquets façon "fête" et rien qu'à les regarder, vous ne doutez pas du résultat...
Habituellement, je préfère empaqueter moi-même, mais là, j'ai pensé que ça me ferait gagner du temps. La

Ne vous moquez pas, ça n'est pas si facile d'envelopper les choses de façon esthétique, à moins d'être un bon politique... Imaginez qu'un jour elle doive emballer un ballon ! C'est très difficile... A moins d'être petit, et Pakistanais...

1 commentaire:
je n'aurais pas su le dire aussi bien, mais de tels paquets-cadeaux j'en ai eu pas mal! alors dans le cadre de la formation continue, à quand le stage bolduc???
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