jeudi 5 mai 2011

L'après-midi à la plage

















Et si je commençais par la fin ? Ou plutôt par le but (voir photo). Tous ceux qui ont vu le film "danse avec lui" ont en mémoire la phrase clé : "ce qui compte, c'est pas le but, c'est le chemin..."

Vous comprendrez donc que pour parvenir à faire un petit tour en canoë, il faut vivre pleinement l'aventure qui va vous y mener. Maintenant, je vais vous conter "l'histoire d'un mec" qui rame pour pouvoir ramer...

A l'occasion de nos congés de Pâques, nous avions décidé, comme presque chaque année, de séjourner aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Nous sommes donc partis à deux, avec valises, chapeaux, casquettes, blousons d'hiver et d'été (on ne sait jamais), bottes et tongs, pulls et tee-shirts, k-way et maillots de bain, cerfs-volants, vélos, tenue d'équitation et canoë. Tout le textile était regroupé dans le coffre et sur la banquette arrière de la voiture, les accessoires sportifs dans la remorque.







Quand le patron de l'hôtel nous a vus arriver, il nous a tout de suite proposé sa place pour handicapés dans la mesure où il n'attendait plus que nous...




Nous avons donc commencé par trois jours de vélo sur les digues, les chemins et autour du Vaccarès dans les paysages exceptionnels entre mer et marais, en compagnie des oiseaux, des chevaux et des taureaux. Il faut dire que la météo prévoyait toujours de la pluie pour le lendemain et que le soleil s'obstinait à briller dans un ciel sans nuages.



A l'aube du quatrième jour, nos selles commençaient à être fatiguées. Nous en avons profité pour faire quelques emplettes en ville, puis nous avons formé le projet d'aller pique-niquer à la plage. En revanche, pas question d'y aller en voiture, avec le canoë sur la remorque.



"Mon Dieu quel bonheur d'avoir un mari bricoleur !" Il a toujours de bonnes idées pour se simplifier la vie ! Avouez que vous n'auriez pas eu l'idée d'atteler un canoë au vélo ! Lui, oui !





C'est donc sous l'œil blasé d'un père Colvert que l'opération se déroula. Il faut dire qu'il avait repéré une dame (cane) à sa toilette dans la rivière.












L'opération de rapprochement du bateau et du vélo était d'une simplicité élémentaire, mais devait prendre un certain temps pour que la balade prenne de la valeur. Elle commença aux environs d'onze heures trente.






Le premier objectif était de fixer les roues sous le bateau une fois celui-ci descendu de la remorque. Toujours très prévoyant, l'homme disposait de tout le matériel nécessaire. Comme vous pouvez le voir sur l'image, le rapprochement s'opérait lentement.










Pendant ce temps, Madame Cane, peu intéressée par ces préliminaires interminables se lissait les plumes.





















Enfin, l'attelage fut prêt et nous pûmes prendre le départ en direction de la mer, en empruntant les chemins peu fréquentés.













A notre départ de l'hôtel, vers midi et quart, la famille canard était pétrifiée...





J'aurais pu décrire tous ces préparatifs comme un calvaire, mais il n'en fut rien car il ne tomba qu'une fois. Je n'ai pas pris de photo de cette chute parce que l'appareil était inaccessible, au fond du sac à dos...Toutefois, notre caravane ne passa pas inaperçue : sur notre passage, quelques chevaux s'esclaffèrent et les mouettes rieuses firent de même.





Après avoir longé les roubines, traversé deux parkings et fait un bout de route, nous fûmes en vue de la plage. Il ne restait plus qu'à franchir la petite dune de sable, ce qui fut fait en un clin d'œil, mais en détachant quand même le canoë (c'est très difficile de pédaler dans le sable).





C'est alors que notre gaieté fit place à la tristesse : nous avions oublié les pagaies... (remarquez que j'évite le jeu de mot trop facile)







Qu'à cela ne tienne, le sportif bricoleur repartit sur sa machine à pédales et revint avec tout le nécessaire et même plus : les rames, deux cerfs volants et un abri de plage à monter en quelques secondes...











Bref, à treize heures 30, le canoë était mis à l'eau (fraîche).








En quelques coup de pagaie, un petit tour de dix minutes chacun, pas plus parce que ça fatigue les bras, qu'on n'est plus très en forme après nos performances sportives des trois premiers jours et que les préparatifs nous ont un peu épuisés.



Mais pour ne pas s'ennuyer, on sort un peu le cerf-volant, on démêle les fils, on rembobine le tout et on essaie de prendre le vent. Y'en a pas...









Tant pis, on va monter l'abri. C'est si simple. Au départ, on dirait un cerf-volant, mais après, on comprend tout car les shémas sur les sacs sont très explicites...









Le sportif-bricoleur-traqueur de vent retourne faire un tour en mer, moi, je reste un peu au soleil, mais le vent se lève et l'abri s'envole.... Je décide donc de m'asseoir dedans. C'est très étouffant. Il n'y entre pas un souffle d'air, j'ai l'impression de m'asphyxier.









ça ne fait rien, je vais le plier. Les trois secondes, c'est pour le montage, parce que pour le pliage, avec un peu de vent, il faut compter beaucoup plus.


Nous, ce qu'on aime, pendant les vacances, c'est la gestion du temps...

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