J'ai bien cru que je n'arriverais pas à écrire cette semaine. Tout ça pour ne pas rater un manteau que j'avais repéré depuis le mois d'octobre. Les soldes ! Bien sûr ! Les magasins qui ouvrent à des heures très matinales voire en nocturne. Ouverture à minuit, au début, je me suis dit que c'était indécent de faire travailler les gens à des heures inhabituelles pour que tous les gogos puissent acheter les choses qu'ils ont désirées depuis quelques temps et que, fêtes de Noël obligent, ils n'ont pas pu s'offrir. Mais finalement, pour l'avoir vécu, je pense maintenant autrement. D'abord, le personnel est rémunéré différemment pendant les heures de nuit, et au bout du compte, il y a beaucoup de salariés qui aiment bien travailler ces jours-là pour gonfler un peu, grâce aux soldes, le solde de leur compte en banque.
Et puis, c'est assez agréable d'attendre, la nuit devant un magasin au moins une heure avant l'ouverture pour être sûre d'être la première à mettre la main sur le cintre qu'on a planqué la veille tout au fond du portant ; du moins, c'est ce que j'ai entendu en tendant un peu l'oreille. C'est formidable les conversations entre soldophiles : "Pourvu que la petite robe beige soit encore là ! Et qu'il y ait du 38 !"
Il y a de l'angoisse dans certains propos. On sent que tout un avenir est en jeu dans cette petite robe beige...
A l'ouverture des portes la bousculade est à nulle autre pareille. Je suis une novice en la matière et j'ai eu affaire à des concurrentes surentraînées. Je me suis laissée porter malgré moi par le courant dans un coin où il n'y avait rien d'intéressant et quand, à force de jouer des coudes, des hanches et de la voix, je suis arrivée devant les manteaux, c'était trop tard : il ne restait que les invendus invendables...
Mais non, je rigole... Vous m'imaginez partant après le dîner pour aller me geler parmi une foule inquiète en attendant que le sésame des douze coups de minuit ouvre la caverne d'Ali-Baba où il ne reste que ce que les clients ont refusé d'acheter voire de voler ? Peut-être un jour, pour un reportage...
Les soldes sont partout. Et notamment, pas de soldes sans soldats, alors, GI George envoie encore des renforts en Iraq. Il ne trouve pas le moyen de solder cet échec-là...
Faute de bravoure, Ségolène s'est fait solder de la "bravitude" chinoise. On a tous connu les séries "Martine" et "Caroline", à la mer, à la montagne et à la campagne, voilà la série "Ségolène", au Proche Orient, en Chine, à suivre...
Les Américains nous ont soldé aussi un indicatif de série policière que les radios doivent passer tous les quarts d'heure lorsque des enfants ont disparu. Franchement, ça rappelle "mission impossible". On attend la suite. Ça ressemble à la bande annonce d'un nouveau polar. On dirait que c'est du cinéma, mais non, c'est un communiqué du ministère de l'intérieur. Décidément, y en a qui auraient fait merveille dans le "show biz".
Et justement, Nicolas nous solde ses résultats : moins de délits sur les biens, plus sur les personnes. Autrement dit, nos biens sont mieux gardés, nos personnes plus vulnérables, à moins qu'elles ne soient plus visées, ou que la conjecture fasse naître des vocations de tourmenteurs. Quelque soit le sens dans lequel on tourne le problème, on a un serpent qui se mord la queue, soit un cercle vicieux, et comme la grande muraille de Chine, il fait le tour de l'empire du "Milieu".
Et les soldes dans tout ça ? Et bien il y a deux sortes de soldes :
*Les féminines qui pour les hommes qui touchèrent d'abord leur soudée,alors qu'ils étaient soudoyers d'un chevalier, puis leur soldée et enfin leur solde quand ils devinrent soldats.
*Les masculins pour les femmes, bien que le solde du compte fasse quelques fois hurler leur mari.
Je ne sais pas pourquoi tout cela me fait penser à "saler", mais il me semble que le sel était un moyen de paiement à une époque lointaine. Il est aussi le symbole biblique du discernement, de la sagesse.
C'est pour ça que la folie des soldes ne manque pas de sel...
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